Journée mondiale de lutte contre le paludisme, édition 2023: L’OMS aux côtés du Burundi pour vaincre la maladie
“Nous lançons un appel à tous les burundais de dormir sous les moustiquaires impregnées d’insecticide, car il s’agit du moyen le plus efficace de se proteger contre le paludisme.” Cet appel de la Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida, Dr. Sylvie NZEYIMANA, a été lancé à Bubanza le 29 juin 2023, date choisie par le Burundi pour comémorer cette année la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril de chaque année.
Le thème de l’édition 2023 de cette journée est “ Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme: investir, innover et mettre en oeuvre”. Occasion pour les autorités burundaises de faire le point du chemin parcouru en matière de lutte contre la malaria et surtout d’afficher, une nouvelle fois, leur volonté à faire du pays un espace zéro palu d’ici 2027. “Le thème de cette année cadre bien avec le contexte mondial en matière de lutte contre la malaria, car l’OMS vient de déclarer officiellement la mise au point du vaccin contre la malaria. Ce vaccin va proteger les enfants agés 9 mois et 24 mois contre le paludisme, une tranche d’âge qui est très touchée par la maladie. Les préparatifs sont en cours pour faire parvenir le vaccin dans notre pays”, a confié Dr. Sylvie NZEYIMANA. Elle a tenu à préciser: “Cette année, nous avons accompli beaucoup de progrès en matière de lutte contre le paludisme. Des efforts qui ont mobilisé tout le pays, mais également les partenaires au développement qui ne cessent d’accompagner le Burundi vers l’amélioration de la santé de sa population. Nous saisissons cette occasion pour les remercier...”, a souligné la Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida. Dr. Sylvie NZEYIMANA était effcetivement entourée de certains de ces partenaires au développement dont la Croix Rouge, l’Alliance GAVI, le PNUD et l’OMS. A ce titre le délégué du Représentant de l’OMS est revenu sur l’importance de la célébration de cette journée importante dans la réalisation du plus haut niveau de santé durable pour tous. « La Journée mondiale contre le paludisme célébrée chaque année nous donne aussi l’occasion de faire le point du chemin parcouru, des avancées enregistrées les défis à relever en matière de recherches pour venir à bout de cette maladie qui, malheureusement, reste la première cause de mortalité dans beaucoup de pays du continent, surtout en Afrique subsaharienne », a indiqué Dr. Dieudonné Nicayenzi qui a aussi partagé les grandes avancées réalisées tant en Afrique que dans le monde quant à la lutte contre le paludisme.
« Du point de vue des progrès réalisés, un engagement solide au niveau national a été manifeste malgré la pandémie de COVID-19 et cela s’est traduit par de nombreuses réussites. Environ 75 % des 171 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide prévues ont été distribuées. Le traitement préventif saisonnier du paludisme a été étendu à près de 45 millions d’enfants dans 15 pays africains, en très forte augmentation par rapport aux 33,4 millions d’enfants qui avaient été touchés par ce traitement en 2020.
Dans le même temps, la prestation des services de dépistage et de traitement du paludisme a été maintenue. En outre, plus de 1,6 milliard de cas de paludisme et 11 millions de décès dus à cette maladie ont été évités dans la Région africaine de l’OMS entre 2000 et 2021.
En outre, le premier vaccin antipaludique recommandé par l’OMS pour prévenir le paludisme chez les enfants (également appelé RTS, S) sauve des vies. Au Ghana, au Kenya et au Malawi, où le vaccin a été administré à près de 1,5 million d’enfants dans le cadre d’un programme pilote coordonné par l’OMS, le nombre d’hospitalisations pour paludisme grave a très nettement diminué, tout comme le nombre de décès d’enfants à cause de ce fléau.
Au moins 28 pays africains ont manifesté leur intérêt pour l’introduction du vaccin antipaludique, et d’autres pays devraient commencer à vacciner leurs populations au début de 2024 », a souligné le délégué du Représentant de l’OMS. Dr. Dieudonné Nicayenzi en a profité pour réitérer l’engagement de l’OMS à poursuivre son appui au Burundi dans la promotion du bien-être des populations.
« Cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme constitue aussi une tribune appropriée pour renouveler nos engagements, en tant que partenaires au développement, à renforcer nos appuis multiformes au pays dans la prévention du paludisme et la lutte contre ce fléau. Tout en réitérant mes remerciements au Gouvernement pour tous les efforts entrepris ces dernières années afin de faire du Burundi un pays zéro palu d’ici 2030, je voudrais l’inviter, à travers vous, Mme le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida, à redoubler son engagement à mettre en œuvre un plan d’accélération ambitieux et innovant pour réduire rapidement le fardeau du paludisme et sauver les vies de ses populations », a plaidé Dr. Nicayenzi.
Signalons que la célébration de l’édition 2023 de la Journée mondiale de lutte contre le Sida a démarré par la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide aux femmes venues en consultation prénatale au centre de santé de Mpanda, dans la province de Bubanza. La Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida a saisi cette opportunité pour exhorter les femmes bénéficiaires d’une façon particulière et à la population en générale au bon usage des moustiquaires. « Veuillez bien utiliser les moustiquaires réçues lors des distributions, éviter de les vendre ou de les utiliser pour des fins inappropriées.
Nous vous demandons également de toujours vous rendre au centre de santé le plus proche, dès les premiers symptômes de la maladie, et surtout de bien suivre le traitement comme indiqué par les médécins”, a conseillé Dr. Sylvie NZEYIMANA.